dimanche 18 mai 2008


Au sujet des costumes:

La robe-objet est une construction plastique

qui suit l’élaboration d’un spectacle.

Elle s’inscrit dans le temps

et fait surgir la forme pour y loger le corps.

Une façon de mesurer l’intérieur

du silence en creusant le tissu.

C’est aussi une trace brodée de l’attente,

une action humble et laborieuse,

qui trompe l’angoisse et la peur.

En les entourant de fils et de perles colorées,

je tente de les apprivoiser.

Pour la version dite 5+1, une robe

plus légère a été cousue, me dénudant davantage.

Le poids de ces robes-sculptures,

symbolisaient l’autorité lourde et écrasante

de l’interdit propre à l’état fasciste.

Un corps ficelé de l’intérieur,

caché derrière les préjugés moraux et religieux.

Il m’a fallu quatorze ans pour me libérer de cet interdit.

Je devais apprendre à danser légère

en intégrant son poids dans mon corps.

Ensuite, je ne pourrais plus me laisser surprendre

par sa matérialité changeante,

Sa corruption sordide.

LM.

Sur la Reine morte, Inez de Castro :

( … ) Sans succès et depuis 1984,

Inez de Castro essaie d’échapper

au drame de sa mort.

Elle marche sur ses propres traces,

refaisant les gestes d’autrefois

et retrouve les sensations subtiles

d’une danse qui trompe la mort.

Inez revient, elle est seule et repose

la tête sur l’épaule de son amant, elle se souvient.

La Nourrice pétrit le pain ( corps d’Inez ),

qui se brise contre un destin imposé par

Le blanc récit de sa tombe.

L’évanouissement s’empare de la reine morte

et dans l’ourlet de sa robe se cachent

du sable rouge et des poignards sans maître.

Pedro l’habille de soie verte pour l’ultime parade

et déjà l’oiseau se meurt par la bouche.

LM. 2002

Extraits de presse :

« ( … ) Plein de projets en perspective

pour cette artiste chorégraphe et plasticienne

qui au gré des créations, construit un univers symbolique

et mythique ( … ) ».

Le Monde Interactif, Cristina Mariano.

« ( …) Lidia Martinez installe ses mythologies
personnelles comme des réseaux
de sens à décrypter, plutôt à ré-interpréter,
dans la veine d’autres plasticiens tels Chistian Boltanski,
Mike Kelley, Richard Baquié par exemple ( … ) «.

La Marseillaise, Claude Lorin.

« ( …) Exposition monographique de cette artiste plasticienne,
danseuse et chorégraphe à Miramas ( … ) »

Vogue Magazine.


« ( …) On connaissait ses solos trempés dans l’univers qui la caractérise.

En dansant multiples n’a jamais autant ému et transmis ( ... ) « .

Fédération de la Danse, Emerentienne Dubourg.b

«( … ) Théâtre, danse, performance ?

Comment définir son travail ?

La frontière est son élément géographique,

elle saute d’un art à l’autre avec aisance,

Cela dérange la critique et peut rendre difficile

la compréhension de son travail.

Elle est proche des artistes de » l’Art Povera « ,
par l’utilisation de matériaux conducteurs d’énergie.
L’emploi de fragments, de « déchets « soustraits à la vie,
servent à célébrer l’énigme de la vision,
ils interrogent notre conception de la danse,

du théâtre, celle du créateur, de l’artiste ( … ) « .

« Le jardin de Lidia Martinez «

Isabel Vila Nova Journal des Lettres( lisbonne )

2 commentaires:

angelá a dit…

Estou "bouche bée"........ Tão bom quanto o Sinhor de matuzinhos:))
Entra-me assim uma dançarina coreógrafa pela casa dentro e eu com vontade de ver...mais e mais e mais.
São assim estes encontros que valem a pena. Não há intromissões. Há partilhas. Tanta coisa comum.
Obrigada, obrigada, obrigada. Vai direitinha para os meus favoritos...
E eu sempre a suspirar por Paris...

Um abraço do Porto.
P.S. Gostava que fosse aparecendo, por entre esse corre-corre:)

LM,paris a dit…

Merci amfm!!!
Uma surpresa e muio feliz por ter ido
dar um pézinho de dança no seu blog, onde achei a musica do domingo, festiva e tao nossa!
Depois vi Stein, os amigos e Camille, so podia ficar comblée!!!
Merci d'être venue faire un pas de danse avec moi, avec mes amis.
Bonne journnée amfm.
Bjos de Paris
LM