mardi 1 juillet 2008

Inez de Castro, Le reste est silence




























" (...) C’est moi ton Pedro, nous sommes seuls,

je sens ton âme éclairant la mienne,

dans la mort tu écoutes mon désespoir.

Parler, parler, laisse ton pauvre roi te parler ;

J’ai été ton loup, le bourreau qui n’a pas su t’épargner.

Dans mon royaume tu es deux fois reine.

Tout a été bon, tout a été béni !

Ah! Coimbra était notre mère, tout a fleuri, les champs,

les berges, les places se sont remplies, le peuple te saluait.

Le fleuve éclairé par les torches s’inclinait

vers nos pas qui couraient à tes côtés.

Te voilà enfin, si proche dans ton éternité de pierre !

Cet amour me fait peur, le sommeil me prend…

Inez, cette nuit nous sommes frères,

deux oiseaux morts partageant le même nid

Até ao fim do mundo.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

silêncios que bastam.